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dimanche 25 juin 2017

Espagne




La brume se lève au dessus du lac. Cigognes et hérons longent les berges du lac, tandis que les biches s'en éloignent. Il fait encore frais, mais il faut savoir en profiter. Car dans quelques heures il fera très chaud. Les condition climatique sont dures, mais la richesse en biodiversité est incroyable.
Bienvenidos en Extremadura.


Comme certains d'entres vous le savent, je suis parti d'avril à mai en Espagne, dans la région de l'Estrémadure, en tant que guide de pêche avec Samuel DUHEM de Prédators fishing camp.
Les températures plutôt élevé pour la saison, et le manque de vent, ont rendu la pêche plus compliqué qu'à son habitude. Mais la richesses piscicole de ces lacs permette de faire une pêche de qualité.

Malgré les apparences d'une région très sèche et chaude, les nombreux lacs de barrages recèlent de nombreux brochet et black bass. Carpe et barbeau sont eux aussi très abondant. Mais à regret, je n'ai pas pris la canne à mouche adéquate pour les pêcher.




Pêcher ces lacs espagnol fut une nouvelle expérience pour moi. La pêche des poissons pélagiques est quelques chose que je n'avais jamais pratiqué au leurre. En 2016, j'étais déjà venu pêcher ces lacs à la mouche pour un tournage Season.
Une semaine de pêche avec Samuel pour mieux connaitre la pêche et les lacs mon permis de comprendre et de rapidement progresser. Le plus déconcertant est de pêcher avec des leurre de petites tailles pour prendre de très gros brochets. 
J'ai l'habitude de pêcher des rivières et des étangs où la population piscicole est faible. De ce fait, les brochets cibles des proies faciles et de grosses tailles. Sur ces grands lacs, où la richesse piscicole est extrêmement importante, le comportement des poissons est très différent. Cela ressemble à ce que l'on retrouve en mer. Les banc d'ablettes sont énorme, les brochets n'ont qu'a monter gueule ouverte dans le banc. Les plus gros aiment traîner en dessous pour récupérer les ablettes blessées lors des attaques de leurs congénères.  
Ce qui est aussi intéressant est que la pêche peut également se faire le long des berges, ou encore dans un ou deux mètres sous la surface dans quarante mètres d'eau.
La grande difficulté est de trouver les poissons. Il peuvent êtres partout et nul part à la fois.  



Les jours sans vent rendent la pêche, comme partout dans le monde, plus difficile. Dans ces conditions, une technique sort du lot: Le wacky. 
Ce bass longeait tranquillement la berge. J'ai lancé le worm deux mètres devant lui. A l'impact, le bass à accéléré pour s’arrêter net, devant le worm. Une très légère animation l'a fait craquer. Après le ferrage, il est entré dans les herbiers. En 18/100 ème il à fallut la jouer fine et être patient.   



Un des rare brochet que j'ai pu prendre à la mouche. Les températures élevés pour la saison, ont calé les brochets en dessous des 5 mètres.
Repéré à l'echo par 7 mètres de fond, je fais un premier passage à 5 mètres. Quelques coups de stripping plus tard je prend une légère tape. Un beau combat et une belle chandelle, quel plaisir de les pêcher à la mouche.




Un renard qui longe tranquillement la berge sans se soucier de nous.



La beauté des brochets espagnol.


Alors que les clients s'amusent à pêcher les brochets sur une pêche en lancé ramené. Je décide de tenté les brochets en verticale. Pas de brochet en vue sur l'échosondeur. Je laisse descendre mon leurre sous la sonde. Le leurre descend tranquillement, lorsqu'un petit crochet se forme à coté de l'écho de mon leurre. Je sens un léger allègement dans la ligne. Ferrage en règle en maintenant fermement la bobine avec le pouce. Le brochet donne quelques gros coups de têtes puissants, j'en profite pour embrayer le moulinet avant qu'il ne démarre le combat. Après quelques rush très puissant on voient ce gros brochet monter en surface. Ce sera le seul poisson pour moi cette journée, mais quel brochet !




Il arrive parfois, que le poisson ne se fasse pas attendre.
Premier lancé sur le post. Le leurre de 85 grammes tombe bruyamment près des herbiers. J'ai à peine le temps de faire deux tours de manivelle que ce gros bass est déjà au bout.



Deuxième bass de la journée qui passe lui aussi la barre des 50 cm.





Le soleil à laissé place à la pluie. Il faut savoir profiter de ces journées pluvieuses, qui finissent par nous manquer après plusieurs jours sous 35-40 degrés sans vent. 
Arrivé sur le post, nous peignons des arbres noyés. C'est une pêche qui ressemble beaucoup à ce que je pratique en France pour le bass, les skipp en moins. 
Mon leurre sort de l'arbre, je ramène lentement quand je prend une grosse cartouche près du bateau. le combat est puissant, le brochet cherche à rentrer dans un arbre. Je parviens à le monter rapidement en surface, et il fini dans le fonde de l'épuisette.
Ce brochet de 103 cm et mon premier métré pris au leurre. 




Vous avez surement vue la vidéo de cette biche qui est venu faire le tour du bateau. Voici quelques images.








 Une vache espagnol.



En guidage avec deux clients, qui sont plutôt orienté brochet, veulent pêcher le bass. Je décide de les emmener sur une berge où j'y ai vu et fait prendre à des clients des gros black bass. Dès le premier lancé un des client touche un bass de 50+ mais le décroche à quelques mètres du bateau. Nous continuons à longer la berge. 
Je passe derrière eux avec un gros swimbait. Sur un long lancé, je prends une tape sur les premiers mètres. J'annonce un gros bass. Le scion dans l'eau, je bride comme je peux pour ne lui laisser aucune chance de me l'à faire à l'envers. A une dizaine de mètres du bateau, le bass monte en surface, et m'honore d'une belle chandelle. L’épuisette est en place, et ce big bass fini dans le fond du filet. Avec ses 55 cm j'égalise mon record.  




J'ai deux jours sans guidage. J'en profite pour me faire une partie de pêche en solo du bord à la recherche des brochets. Le temps est parfait, couvert avec un bon vent. Je pêche un premier secteur qui ne donnera rien. Un orage est en train de monter. Le vent force, les vagues montent et trouble les premiers mètres de la berge. Alors que je pêche les quelques petits buissons noyés qui bordent ce secteur, je fais passer mon streamer près des branches que l'on peut voir à gauche de la photo ci-dessous. Mon streamer s'éloigne des branches quand j’aperçois une masse grise derrière. Je me demande quel poisson ça peut bien être, quand une large gueule aspire le streamer. Surpris de voir que c'est un très gros bass, je ferre avec un temps de retard. Mais ce fut trop tard, il l'avait déjà recraché. Le poisson se retourne. Je lance rapidement le streamer d'un coup de canne. J'anime aussitôt. Un autre gros bass, un peu plus petit, est en train de le suivre. L'autre reviens vers moi, mais les deux arrête de suivre le streamer et viennent se positionner à environs 1m50 de moi, tout en me regardant. Je tente le tout pour le tout, et d'un petit coup de scion, j'envoie le streamer juste derrière eux. A l'impact, ils se retournent, mais seul le gros suit mon streamer. Il le suit jusqu'au raz de la berge quand il aspire de nouveau le streamer. cette fois-ci, je ferre au bon moment. Mais l'attaque fut si proche de la berge que le bass s’échoue après le ferrage. Ayant peur de perdre le poisson, je me saisie de l’épuisette et le louche directement.
Je n'avais encore jamais passé la barre des 50 cm à la mouche. Cela est chose faite. Et de plus, je m'offre un nouveau record perso avec ce big bass de 56 cm.



A force de voir carpe et barbeau passer devant moi, j'ai fini par craquer. Je monte un bas de ligne à la vas vite au bout d'une soie de 10 et noue une nymphe à truite. Le posé est loin d'être discret et précis. Le premier barbeau que je touche m'ouvre l'hameçon sur le premier rush. Avec un matériel lourd, il va falloir avoir la main plus légère.
Un autre barbeau passe devant moi, les yeux rivés sur le fond. Je dépose la nymphe deux mètres devant lui. Il lève le nez et se rue sur la nymphe comme si il n'avait pas mangé depuis des jours. Même avec une canne en soie de 10, le combat est puissant, et il arrive à me prendre un peu plus de 10 mètres de soie. 


Le manque de discrétion lors des posés ont fait fuir un grand nombre de poissons. J'ai quand même réussi à sortir quatre barbeaux et deux petites carpes.  



Guider en Espagne fut une très belle aventure. J'ai beaucoup appris de la pêche et des poissons des grands lacs grâce à Samuel. Mais j'ai aussi fait de très belles rencontres avec des clients vraiment sympas, avec qui j'espère partager d'autres parties de pêche.
Mon seul regret est de ne pas avoir mis au sec un de ces gros brochet que j'ai tenu au bout de ma canne à mouche. Ou de ne pas avoir réussi à faire mordre ce monstre qui à suivit par deux fois mon streamer jusqu'à mes pieds. Un poissons d'au moins 1m20 d'un gabarit hors norme. Ce ne sera que partie remise.

















Vol de hérons garde bœuf.





Pêcher en Estrémadure, une destination où l'on peut réaliser ses rêves. 










A bientôt


Marc

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