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jeudi 1 mars 2018



Voilà déjà plus d'une semaine que je suis rentré de mon voyage en Allemagne. Je n'ai pas été pêché depuis, et l'appel de la rivière commence à se faire ressentir. L'ambiance du milieu aquatique avec tout ce qui y vit me manque.
Assis près d'un feu, je me remémore avec nostalgie ce voyage entre potes. Je pense déjà à la prochaine sortie. Me voilà en train de rêver d'un gros brochet. Je caresse l'espoir d'avoir entre mes mains ce qui me fait tant rêver depuis des années. Qui sait, peut être pour la prochaine session !

Quand j'ai écris ces lignes, je n'avais aucune idée de ce que me réservait l'année 2018. Mais voilà que mon rêve me réveilla un 4 janvier par une secousse dans la canne. Je n'en dirais pas plus, pour le moment.



Rémi est le réalisateur et cameraman de ce projet. Il me propose de partir pêcher le brochet dans un milieu très différent d'où on a l'habitude de le croiser. Il faut dire que traquer Mr Esox parmi les méduses, ce n'est pas courant.


J'arrive en début d'après midi chez Rémi où je rencontre enfin le fameux dentiste tant redouté des poissons, je veux bien sur parler de Sylvain.


C'est avec une bière à la main que nous partons dans le potager de Rémy pour cueillir notre déjeuné.
Une fois avalé, nous prenons la route avec Sylvain pêcher quelques bass histoire de passer l'après midi. 



Le lendemain nous chargeons le 4x4 et c'est parti pour des heures et des heures à bouffer du bitume. 
Première halte chez Hervé, gérant de Savager's qui nous prête gracieusement des kayaks à pédales, et sa remorque. Nous chargeons les kayaks, puis vérifions que les feux fonctionnent bien. Mais comme pour chaque aventure, c'est toujours bien moins marrant quand touts se passe à merveille. Pas de feux. Après multiples réflexions, observations, démontages, remontages, la panne est trouvée et réparée.





Direction Panam et ses embouteillages où nous récupérons le quatrième et dernier aventurier du voyage, Adrien. Juste la place pour ses sacs, le 4x4 est plein à craquer. 



1 700km de routes, de discussions, de ronflements...nous arrivons enfin sur l'île de Rügen. Rémi nous a dégoté une maison au bord de la lagune. Le spot juste devant le logement donne vraiment envie. Après avoir baragouiné comme on pouvait avec le propriétaire de la maison, nous prenons possession des lieux. Nous balançons les sacs dans les chambres et partons d'un pas certain voir l'immense lagune bordé de roseaux. Avant de mettre les kayaks à l'eau, il faut faire les courses. Il faut bien se nourrir, et boire... Oui, boire ! Me regardez pas avec ces yeux là, je vous promets qu'il y avait un pack d'eau dans le caddie. Et bien sur le plus important, les permis !

Vue depuis l'étage du logement


Pour notre premier jour de pêche, les conditions sont idéales. Le vent souffle, il y a un peu de vague, mais les kayaks sont très stable. Les soies sortent des moulinets et les premiers faux lancés se font. Premier lancé et premier poisson pour moi. Ce n'est pas un gros, mais les couleurs sont vraiment magnifiques ! Nous enchaînons plusieurs poissons entre 60 et 70 cm. Adrien tient au bout de sa canne, un beau brochet. Je me précipite pour lui venir en aide avec mon épuisette. Voilà le premier beau brochet, un 90 cm bien gras !






Nous poursuivons notre dérive. Encore quelques poissons par ci par là. Au soir Adrien est de nouveau attelé à un gros brochet. Ça tire plus fort, serait-ce déjà le premier métré du séjour ?!
J’arrive de nouveau vers Adrien pour mettre à l'épuisette un magnifique poisson. Poisson à qui, il manque deux centimètres pour atteindre la barre mythique ! Voilà comment finir une belle journée.





Pour notre deuxième journée nous avons pris les services d'un guide. Il est toujours bon d'avoir recours à un guide quand on vient pour la première fois.
La pêche fut très dur. Sylvain nous sauve de la douille avec un brochet et une perche.


Un chevreuil, un renard, un faisant, un raton-laveur... finalement il à fallut que Rémy sorte son téléobjectif pour identifier ce chien viverrin.


Les jours sans vent, sont aussi des jours sans poisson. 




Rügen est une île située au nord de l'Allemagne. C'est un biotope très particulier. La mer Baltique est très peu salé, 10 pour mille,  c'est à dire 10 grammes de sel pour 1000L d'eau, alors que l'océan Atlantique que nous connaissons tous est à 34 pour mille. Hareng, truite de mer et saumon peuplent cette mer. Mais ce dont on ne s'attend pas c'est d'y retrouver des brochets. Sur l'île, les lagunes sont encore un peu moins salé, voir quasiment pas dans certaines anses alimentées par des sources. Les brochets vivent et se reproduisent dans les lagunes. A partir d'une certaine taille, les gros brochets migrent en mer pour ce nourrir de poisons gras et reviennent l'hiver pour la reproduction. Dans les lagunes, on retrouve aussi du gardon en très grandes quantités ainsi que de très grosses perches. Ce milieu n'est pas seulement très riches en poissons. Les oiseaux sont présents en très grand nombre. Surtout lors des haltes bienfaisantes lors du voyage des migrateurs. Cette île est un paradis pour le pêcheur et l’ornithologue.








Nous avons accédés aux spots depuis la maison. Les kayaks nous ont permi de nous déplacer sur des zones se trouvant à plusieurs kilomètres de la mise à l'eau. Un spot à retenu notre attention, il est ouvert sur la baltique. Le véhicule est de mise pour s'y rendre. L'avantage de se spot est qu'il n'est pas accessible depuis le bord sans une embarcation. C'est un grand banc de sable qui longe un chenal profond. Cette cassure est un hot spot pour les brochets qui arrivent de la Baltique et qui souhaite faire une hale, ainsi que se restaurer avant de continuer leur migration vers les zones de frayère dans la lagune.
Adrien à croisé un de ces grand brochet lors de sa halte. Je n'ai malheureusement pas pu assister au combat, je suis arrivé pour la séance photo. Mais Rémy été là pour filmer le combat. Le brochet est puissant, le combat interminable. Sylvain à mis le géant à l'épuisette. Une explosion de joie pour le groupe. Quand j'arrive, Adrien à le sourire jusqu’aux oreilles. Il me sort juste la tête du brochet, qui est, monstrueusement monstrueuse!!! Le 120 tant recherché serait il dans ses mains !!?? On ne sait pas, mais on y croient tous !



A la mesure il affiche seulement, si je puis dire, 114 centimètres. La tête hors normes de ce brochet nous à tous enduit en erreur. Les 120 ne sont pas là, mais qu'est-ce qu'on s'en fou ! C'est un poisson de dingue qui vient s'inscrire au nouveau record d'Adrien.
Nous reprenons la traque pour finir l'heure qui nous reste. Je parviens à faire deux brochets d'environs 80, dont le deuxième me casse la canne lors du combat.





Chaque jour nous faisons plusieurs brochets chacun, du moment que le vent est de la partie. Mais les gros ne sont pas coopératifs avec Sylvain et moi. Un soir nous prenons la décision de retourner une journée sur le haut fond où Adrien à fait son big pike.
Dès le premier lancé je fais suivre un brochet, je lance dans la direction qu'il a pris, quelques stripps et le voilà au bout, suivi par Sylvain qui nous sort un 91 bien gras.






Nous touchons quelques autres poissons, mais le vent est malheureusement tombé, ainsi que l'activité des brochets qui s'est complètement arrêtée.




Un Kraken XLA N°4 pour le brochet et un Kraken N°5  pour la perche de la marque Allen.


Adrien doit malheureusement nous quitter pour des raisons professionnelles.
Pour nous, le voyage va bientôt toucher à sa fin. Nous faisons le choix de pêcher des secteurs déjà fait pour finir ce séjour.
Bien entendu on choisi de retourner sur le spot où Adrien à fait son gros. Il faut dire que l'on n'y à pas touché de brochet en dessous des 80 cm. Les chances de toucher un gros son plus importantes que sur les quelques autres secteurs que nous connaissons. On touche deux-trois poissons chacun, mais nous les décrochons tous. Sylvain tient de nouveau un brochet et annonce une poutre. Une très grosse tête éclate la surface de l'eau à quelques mètres de lui, et fini malheureusement par se décroché. Sylvain vient de perde un brochet passant le mètre. On se concentre, un deuxième gros est peut être dans la zone. Quelques minutes plus tard, je prends une attaque. Je ferre aussitôt, et sens que c'est un gros. Le brochet se tortille en surface, mais se trouve trop loin pour correctement le voir. Je bride le poisson tout en mettant la soie dans le moulinet. J'arrive à réduire la distance qui nous sépare. Il est à moins de dix mètres de moi. Il secoue son énorme gueule en surface. C'est un vrai gros, c'est le métré que je suis venu chercher. Malheureusement ce poisson, comme les précédents, se décroche. Plusieurs heures se passent sans la moindre activité. Je touche deux poissons sur la dernière heure, sans pouvoir les ferrer.




Le lendemain nous décidons de retenter notre chance sur ce secteur, histoire de prendre notre revanche. Mais avant nous prenons la route pour acheter une batterie. La veille au soir quelques signe un peu inquiétant nous obliga à charger la batterie durant la nuit. Malheureusement, la voiture fait des sienne et tombe en panne. Nous ne sommes pas très loin de notre logement. Sylvain arrête la première voiture qui passe. Le conducteur, très sympa, nous appel un garagiste qui est arrivé moins de 30 minutes plus tard. Finalement ce n'est pas la batterie, et nous ne repartirons pas sans que la voiture passe au garage. Rémy et Sylvain partent avec le dépanneur, tandis que je rentre à pied au logement.
C'est seul que je prends le kayak pour une session, alors que mes deux compères vont passer une grosse journée galère. La pêche n'est pas bonne. Je fais suivre une grosse perche. Mais comme je suis seul, je n'ose pas partir trop loin avec ce vent qui souffle fort. La zone que je pêche devant la maison ne donne pas. Ce sera donc pour une prochaine fois.


Pour notre dernier jour, le vent est encore plus fort. Nous sommes en kayak et nous dérivons trop vite pour bien pêcher. Nous rentrons manger un bout, et nous passeront l'après midi en wadding sur une zone a peu près abrité. Les attaques s’enchaînent à un rythme hallucinant. De l'eau aux genoux, cela suffit pour pêcher dans un troupeau de brochet. La taille moyenne est de 70, mais c'est l'éclate. Les combats sont explosif, ils enchaînent les chandelles, et enfin le premier doublé. Cette après midi est complètement dingue. Plus de 20 brochets à nous deux et bien plus de raté.
La journée touche à sa fin. Nous rentrons pour la dernière fois à notre logement non sans une certaine émotion. La route va être longue. Mais les souvenirs nous feront passer le temps.




Je tiens à remercier Hervé de nous avoir prêté les kayaks. Ils nous ont été d'une très grande aide pour pêcher ces immenses milieux. La stabilité des kayaks est surprenante dans les vagues. 
Merci Rémy pour l'invitation à ce voyage.
Merci Adrien et Sylvain pour tous ces bons moments passés avec vous.
Je n'ai plus qu'une chose à dire. Quand est-ce qu'ont y retournent !!









A bientôt


Marc

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